samedi 4 juin 2011

Elton John sera-t-il enfin là jeudi soir?

Viendra, viendra pas? Après le report, poliment annoncé le 9 pour le 19 décembre, et celui, pour le moins abrupt, quelques heures avant le concert du 3 février, le chanteur est annoncé pour le 26 mai à l’Arena. Toujours avec Ray Cooper, qui suit fidèlement le mouvement. Mais depuis le temps que ces deux-là jouent ensemble, c’est-à-dire quarante ans, Ray doit maintenant connaître la musique!

Paternité tardive
Pour les mauvaises langues, c’est la paternité tardive qui a quelque peu tourneboulé Sir Elton. Le 19 décembre, l’accouchement devenait tout proche. Le petit Zachary a été reçu comme un cadeau de Noël, vu qu’il est né le 25 décembre. En février, Elton et son compagnon David Furnish pouponnaient à tout va à l’intention des photographes. Il ne manquait en fait que la mère porteuse sur les photos. Encore une travailleuse de l’ombre.

C’est qu’il a bien changé, avec les années, notre Elton John! Né en 1947, Reginald Kenneth Dwight n’a pas fait que prendre un autre nom. Ce caméléon s’est faufilé dans la meilleure société britannique. En 1997, le veuf de Lady Di, c’était un peu lui. Like a Candle in the Wind…

Du coup, l’ex-homme marié, ayant viré sur le tard sa cuti, a beaucoup modifié son apparence. Il n’y a plus rien en lui du punk des années 70, qui compensait par beaucoup de poils sur le torse ceux qui lui manquaient au sommet de la tête. Le monsieur s’est embourgeoisé. Sexagénaire grassouillet, avec une jolie petite moquette sur le crâne, il se contente même de lunettes des plus classiques. Dignes d’un banquier protestant. Où ont passé les extravagantes montures que l’on aperçoit encore dans un film comme Tommy Il faudrait dire qu’elles feraient tache dans les concerts privés où Elton se produit face aux puissants de la planète…

Le «pour» et les «contre»
Mariés depuis le 21 décembre 2005, le jour même où la version anglaise du pacs est entrée en vigueur, les John-Furnich ont ainsi acquis une respectabilité suspecte. Ils en font un peu trop dans le convenable. Il ne leur manquait plus que l’enfant. A Hollywood, on les veut de couleur, directement importés des pays pauvres. Eux l’ont fait faire sur mesure par une Californienne. Et la musique, me direz-vous? Là, les «pour» et les «contre» ne sont pas près de ranger leurs armes au vestiaire. Les premiers apprécient la variété très bien faite, un peu sucrée, qui a valu à Sir Elton les derniers de ses 250 millions de disques. Les autres boudent l’homme depuis près de vingt ans, comme s’il s’agissait d’un renégat. Vu le prix des places pour un concert par ailleurs complet, nul doute que l’Arena sera pleine de «pour» Elton John. Ils lui feront donc la fête, comme en 2007 sur la place du Marché à Vevey. Si Elton vient… Mais, comme dit Jean-Luc Godard à la fin de ses films, «ceci est une autre histoire».

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